Ah.... Cet objet aux formes douces et sensuelles ne peut pas laisser indifférent lorsqu'on y pose les mains dessus. Gibson, Fender, Jackson, Charvel, Takamine, Paul Reed Smith, Gretsch, Rickenbacker...elles ont chacune une âme, une histoire. Elles offrent des sensations uniques et différentes selon leurs poids, leurs formes et le touché. Qu'elle liberté nous apporte la belle ! Seul ou avec des amis c'est du bonheur à 200%. Ma philosophie de musicien est, et a toujours été, la suivante : je joue les morceaux que j'aime exécuter et dont je pense qu'ils plairont au public. Pour moi le plus important est de pouvoir être compris et reconnu immédiatement, quoi que je joue. Cependant je ne veux pas me contenter de copier. Je cherche constamment à jouer quelque chose de nouveau, de différent, tout en y inscrivant une empreinte personnelle. En d'autres termes, je veux changer de cadre sans changer de tableau.

Je reste convaincu que tout musicien doit être né avec certains dons. Il ya plusieurs choses qu'on ne pourra jamais acquérir dans un magasin de musique : le sens du rythme et une bonne oreille. Je conseille à tous ceux qui débutent d'être suffisamment motivés afin de pouvoir consacrer de très nombreuses heures à s'entraîner. Ils doivent également être prêts à faire preuve d'imagination s'ils veulent parvenir à contourner certaines difficultés. En fait se sont toujours les mêmes problèmes qui surgissent : il s'agit de rassembler tous ses acquis et d'arriver à en faire quelque chose de cohérent. Le musicien ne dispose que de douze notes, mais la moindre de ces notes est si précieuse que lorsqu'elle est jouée au bon moment et de manière adéquate, elle en vaut mille ! Je crois sincèremment que les guitaristes qui pensent que l'on ne joue pas bien si l'on ne joue pas vite font une grosse erreur. Ce qui m'impressionne le plus, c'est le fait de jouer devant un public particulièrement réceptif, entièrement absorbé par se qui se passe sur la scène et parfaitement silencieux. C'est en voyant leurs regards que l'on comprend qu'ALORS, on est vraiment en train de jouer de la guitare. Le message est passé et le public l'a reçu.

C'est un sentiment extraordinaire de percevoir ce murmure d'approbation lorsque l'on joue en public. On a envie que cela dure des heures, des jours... Comme une drogue, on peut difficilement s'en passer sans une bonne raison. Un musicien doit toujours finir par se rendre compte que tant que sa santé l'y autorisera et tant que le public aimera ce qu'il fait, il aura envie de monter sur scène. Mon dernier conseil à propos du jeu est le suivant : ne tentez jamais rien si vous n'êtes pas convaincu d'en retirer du plaisir. Bien sûr il faut travailler, mais l'étude doit pouvoir se faire de manière agréable. On dit souvent qu'on ne TRAVAILLE pas la guitare, mais qu'on en JOUE. Posséder une guitare est un plaisir : elle est la meilleure épouse ou cuisinière, le meilleur psychiatre ou barman que vous puissiez rêver de connaître. Lorsque vous avez un coup de blues, il suffit de prendre votre six cordes pour qu'il disparaisse. Alors bonne chance !