"J'ai commencé la musique de manière plutôt forcée. Mes deux frères jouaient de l'accordéon et mes parents avaient trouvé normal que je prenne des cours moi aussi. Ce fut un échec ! Quant au solfège, je n'aurais jamais cru qu'une chose aussi anesthésiante puisse exister...

    Après avoir découragé tous mes professeurs de musique, j'ai préféré me mettre au sport. Ce n'est que vers les 10 ans que j'ai replongé dans la musique en intégrant la Chorale des Petits Chanteurs d'Aix en Provence. Durant 7 années j'ai arpenté les églises, cathédrales, salles de spectacles, palais des congrès, aéroports, plateaux de télévision émissions de radio et studios d'enregistrements faisant naître en moi l'envie d'être quelqu'un. La passion de la scène me fit intégrer mon premier groupe : EVENING WIND."

   Je chantais des titres de Deep Purple, Scorpion, Magma, Eagles, Dire Straits, Téléphone etc... mais aussi quelques compositions assez rock dont les textes en français ou en anglais avaient beaucoup de mal à parler d'autres choses que de cette fille que l'on idéalisait  et qui finissait toujours dans les bras d'un autre.

Avec mon ami Florian, nous n'avions de cesse de nous imaginer célèbres et plein d'avenir. Nous reprenions sans cesse avec nos instruments de fortune, les titres phares de nos idoles : TELEPHONE ! Nous ne pouvions nous empêcher de rêver au succés. Un succès qui ne sera jamais allé au delà de "l'Arsenal des Galères".(café concert situé sur le vieux port de Marseille et remplacé par la boite "le Trolley bus")

Dans ce groupe il nous manquait un synthé , alors la décision fut rapidement prise car j'étais le seul pendant les répétitions qui n'avait pas les mains occupées, excepté par une bière.

En 1986, je devenais donc l'heureux possesseur de l'un des tous premiers DX7 commercialisé sur Aix en Provence.

Alors, après avoir passé des années à bercer les nuits des vacanciers sur le sable avec ma guitare et après m'être intégré dans différentes formations peu fiables, le "difficile" départ à l'armée retenti un beau matin d'octobre 1992.

C'est lors de mon intégration que je fit la connaissance de Guy qui me glissa furtivement à l'oreille, durant un garde-à-vous, qu'il affectionnait bien plus le son de Manu Katché que celui de cette trompette qui sonnait le rassemblement du matin.

Un batteur, un guitariste, les Blue Men's Field étaient né !

Les BMF n'eut de cesse de se développer, tant sur le plan des musiciens que sur le plan technique.

Le groupe a été constitué de 28 musiciens et quelques techniciens qui se sont succédés au fil des années. Chanteuses, bassistes, pianistes, saxophonistes... autant d'individus qui ont laissé à chaque fois une empreinte indélébile de leur passage. Actuellement la technique (sonorisation et backstage) est assurée par Eric et Cédric. Soit 31 personnes !