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Organiser avec son groupe une tournée d'été sans galère insondable est presque un art. Il faut obligatoirement connaître certains aspects et usages du business pour pouvoir prendre sereinement la route des vacances, avec sa gratte et son ampli. |
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BUSINESS
: LES BONS PLANS
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Evidemment,
on peut rêver au luxe. Avoir un accord avec un gros tourneur (un contrat
pour une durée bien supérieure à celle d'une simple tournée), dont le
métier est de trouver des concerts et qui a son réseau de lieux où jouer,
semble idéal. Mais peu accessible, car la plupart d'entre eux, à l'instar
des maisons de disques, ne travaillent qu'avec des musiciens possédant
justement un contrat discographique conséquent, ou en passe de l'être.
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REALISME
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Ne pleurnichez pas, certains tourneurs locaux, moyennant un pourcentage
sur les cachets (entre 10 et 30 %), soutiennent des groupes auxquels
ils croient, en signant un contrat avec eux. Mieux vaut donc s'adresser
à ces structures régionales que d'encombrer boites aux lettres et standards
des gros organisateurs nationaux. Si vous préférez, ou êtes obligés,
tourner par vos propres moyens, sans passer par ces intermédiaires,
constituez-vous en association (comme pour une organisation de concerts).
Cela permet, entre autres avantages, de faire des fiches de paye aux
musiciens en toute l'égalité.
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CARTE
DE VISITE
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Les
musiciens doivent d'abord délimiter vraiment la zone géographique et
les lieux dans lesquels ils veulent jouer. La logique veut qu'ils appellent
alors les organisateurs de concerts, de festivals, les bars de cette
région, pour savoir si leur passage est envisageable. Après seulement,
ils peuvent envoyer des dossiers de presse et des extraits du CD, s'ils
en ont un. Si vous voulez vraiment concrétiser, je ne crois plus que
les cassettes aient aujourd'hui un quelconque impact sur les organisateurs.
Le CD est devenu un standard minimum, même s'il ne faut pas en envoyer
partout, mais plutôt, par économie, faire parvenir un extrait, un single,
par exemple. Il ne faut d'ailleurs pas croire que parce que l'on a enregistré
un disque, l'on peut se " vendre " plus cher à un organisateur ; ce
qui fait le prix du groupe, c'est la diffusion de cet album, donc la
promotion qui est faite autour, et bien évidemment la reconnaissance
des médias. Reste le timming. En juin, il est déjà tard pour s'adresser
aux collectivités locales qui programment les festivités estivales culturelles,
donc musicales à partir de janvier. N'hésitez tout de même pas à relancer
ces organisateurs au début de l'année, ils bookent dès qu'ils connaissent
le budget qui leur est alloué. Mais ne renoncez pas, ils cherchent aussi
des groupes qui comblent de défections souvent possibles. Quant aux
gros festivals " installés ", il faut parfois s'y prendre un an à l'avance,
en sachant que si les médias ont parlé récemment de vous, cela facilite
beaucoup les choses.
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SIGNE
ET EMBALLE
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En
cas d'accord téléphonique pour un ou plusieurs concerts, le contrat
d'engagement ou de vente va être fait, soit par l'organisateur, soit
par le groupe, si celui-ci à la structure nécessaire (obligatoirement
déclaré en association, avec des statuts lui assurant la personnalité
juridique nécessaire). Il existe trois types de contrats possibles.
Le contrat d'engagement, fait par l'organisateur qui emploie alors les
musiciens. Le contrat de vente, rédigé soit par le groupe qui se rémunère
lui-même, soit par le tourneur qui rétribue le groupe. Le contrat de
co-réalisation garantit, lui, un minimum au groupe, plus un pourcentage
sur les entrées. Ces trois conventions sont des contrats légaux types
qui se discutent sur certains détails. Cela paraît solide, mais au cas
où l'organisateur annule au dernier moment, ou ne respecte pas tous
ses engagements, il est hélas trop coûteux et difficile pour les artistes
de récupérer leur dû excepté si vous décidez de lui transformer la tronche
en compteur à gaz ou de foutre le feu à sa bicoque.
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PROMO
SUR LES ZICOS
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Pour
remplir les salles, petites ou grandes, vous devez penser à vous promouvoir.
Vous pouvez contacter - voire harceler - les radios ou journaux locaux,
mais c'est souvent beaucoup de temps et d'énergie dépensés pour rien.
La plupart de ces médias régionaux se contentent d'annoncer le plus
simplement les évènements, sans s'engager plus. D'autres solutions de
promotions existent : Le meilleur moyen de gagner le public des vacanciers
à sa cause, c'est de faire des concerts gratuits dans le cadre d'animation
diverses. Cela touche un maximum de personnes dont une partie, si le
groupe leur a plu, viendra aux concerts ou achètera le CD. Une méthode
qui ne rapporte pas sur le moment, mais qui est payante à la longue,
car elle touche un large public qui se souviendra du groupe, même l'année
d'après. Les tournées, tout du moins les premières, sur les lieux touristiques
ne font pas vraiment gagner d'argent aux musiciens. Elles leur permettent
de jouer et d'avoir du fun, en étant nourris et hébergés. Tout en se
constituant un public fidèle (d'où l'importance de revenir dans une
même région), le moteur potentiel d'une réussite sur une plus grande
échelle. N'oubliez pas que certains groupes se sont vus convoités par
de gros labels nationaux sur la base de leur notoriété régionale. A
vous de jouer.
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Pour
conclure
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Pour
un groupe qui fait une tournée des plages et ne peut partir qu'avec
une seule personne en plus des musiciens, je conseillerai d'emmener
quelqu'un pour s'occuper de ce qui est financier plutôt que d'un road
pour porter les amplis. Dans un club, un musicien peut porter son matos,
cela a un rapport direct avec la musique. Tandis que démêler les rameries
matérielles va mal avec le fun indispensable pour bien jouer !
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