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Le moment est enfin venu pour vous de quitter l'univers de votre salle de répétition. Vous trépignez d'envie de sortir. Vous allez enfin pouvoir mettre le feu à Saint Sein-Les-Flôts où le public du Hot Tapioca vous attend en frappant des tongs avec impatience. Mais pour que votre grande ou petite apparition ne se transforme pas en tour de force et de galère, voici quelques petits conseils pour que tout se passe pour le mieux.

 

Cela ressemble à un lieu commun, mais avant de partir en concert, mieux vaut s'assurer que tout son matériel est en bon état et que rien ne vous lachera au mauvais moment. Quelques précautions vous éviteront de grosses catastrophes.
Vérifiez chaque pièce de votre équipement avec soin, car on a déjà vu des racks sophistiqués en panne à cause d'un simple jack. Vérifiez aussi l'état de vos alimentations électriques et des diverses piles que vous utilisez.
Il va de soit que tout votre matériel doit être en parfait état. N'hésitez pas à écarter et à remplacer toute pièce douteuse, qu'il s'agisse d'une pédale qui crachote ou d'un câble qui fait des siennes.
Quelque soit votre système d'amplification, il convient de veiller à son bon état de fonctionnement et de se tenir prêt à parer à toutes les éventualités pouvant survenir le jour du concert. Ce jour-là, votre ampli à toute les chances d'être poussé dans ses derniers retranchements et de subir des conditions de fonctionnement extrême liées à la température de la scène et à la condensation qui peut en résulter, très nuisible pour les haut-parleurs et les divers composants électroniques.
Pour les guitaristes par exemple : des cordes de rechange. Cela paraît évident, mais plutôt que d'emmener juste un ou deux jeux, pensez aussi à vous munir de quelques Sol, Si ou Mi aigu supplémentaires. Il n'est pas rare qu'une corde casse deux fois de suite au cours d'une même soirée. Des médiators : Rien de plus ridicule qu'un guitariste à quatre pattes en quête de son unique médiator tombé entre deux planches de la scène.
 
Avoir son matériel habituel en parfait état de marche ne suffit pas toujours. Mieux vaut être prévoyant et disposer de tout le nécessaire pour pallier à tous les impondérables.
 
Une lampe de poche, pour vous faire un chemin dans l'obscurité de la scène ou des coulisses ou pour changer la roue du camion, en pleine nuit sur la route du retour (sous la pluie ?).
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Votre petite " valise de secours " doit comporter l'indispensable, le nécessaire, l'utile et le futile. Vous en aurez forcément besoin un jour… comme par exemple :
Un chiffon, une bombe aérosol " Contact Cleaner ", des piles, des câbles, un accordeur électronique, des adaptateurs, une boite de direct (pour se débarrasser des bruits parasites causés par le frigo du bar ou des boucles de masse gênantes venant de l'installation électrique discutable de l'établissement), des outils, un rouleau de Gaffa-Tape (pour vous éviter de vous vautrer, les pieds emmêlés dans vos câbles), des fusibles (si vous pêtez les plombs…), un Volt-Ohm-mètre (ce petit appareil permet toutes sortes d'applications fort utiles, mais uniquement une fois qu'on en a compris le fonctionnement), des protections de tympans (obligatoire quand l'exiguïté d'une scène vous oblige à jouer à quelques centimètres de la cymbale de votre batteur !), des gants de manutention (si vous voulez éviter l'écrasement intempestif d'une phalange en déchargeant votre matos…), une lime à ongle (ça peut servir), une serviette de toilette (ben quoi vous transpirez jamais ?!), du papier et un crayon (pour noter un contact, un n° de tél d'une groupie ou une grille d'accords), des bouteilles d'eau (elles ne sont pas toujours fournies par l'organisateur. Certains peuvent leur préférer des canettes de bière, mais c'est une option qui n'est pas sans effet sur votre jeu et votre comportement scénique).
Ne jamais porter les même chaussettes plus de 3 jours !
Toujours aller aux toilettes avant de monter sur scène.
Toujours aller dans les toilettes des dames, c'est plus propre.
 
Pas de bière, pas de show !
 
Toujours avoir des capotes. Toujours... Noter les numéros de téléphone des copines d'un soir, mais ne jamais les rappeler.
Toujours prendre le temps de discuter avec les gens qui sont venu t'écouter, quelque soit ton état de fatigue. Un fan c'est sacré.
En concert
Vous pouvez aussi prévoir un préampli s'il est prévu que vous jouerez en direct sur la sono, ainsi qu'une pédale de volume pour couper le son en cas de débranchement.
En concert
Evitez les sons trop trafiqués, le naturel reste le maître mot. Les solistes électriques devront éviter d'ouvrir trop souvent la "boite à guêpes", ce mélange de son compressé-saturé-réverbéré qui, loin de rapprocher le musicien de son public, l'en éloigne souvent pour toujours.
Le Club permet une pratique publique régulière, ce qui est incontestablement plus valorisant que les interminables répétitions entre potes. Le Blues et le Rock sont des musiques live par exellence et tout guitariste et autres zicos qui maîtrisent les 3 accords devraient s'y lâcher.
 

Quelques trucs et astuces

pour les guitaristes

Sur scène, le son qu'on a pris soin de concocter chez soi ou en répèt' se perd souvent dans le mix des autres instruments. Réduisez le niveau des effets et remontez d'abord un peu les médiums, ce sera toujours mieux que de toucher au volume...
L'adjonction d'un baffle supplémentaire favorise une meilleure dispersion du son et permet à un combo à lampes de donner son plein rendement, souvent suffisamment pour un concert.
Des câbles de mauvaise qualité peuvent réellement affecter votre son. Investir dans des câbles performants vaut la peine.
Quand on a bien nettoyé sa guitare, lustrer le vernis au moyen d'un bas nylon usagé donne un fini impeccable. Simple et joli.
Chronométrez vos morceaux en répèt', cela permet d'établir un set équilibré en fonction du temps de concert imparti.
Si le sonorisateur vous demande de baisser l'ampli, pensez qu'il sonne différement sur scène et dans la salle...et ne l'envoyez pas chier !
 
Si l'on aime le grain de son petit combo mais qu'on a besoin de puissance sur scène, pourquoi ne pas raccorder sa sortie ligne à un ampli de puissance et des baffles ou à l'entrée Effects Return (ou Power Amp In) d'un ampli plus puissant ?
SVP ne nettoyez pas votre instrument avec n'importe quoi sous prétexte que le produit fait briller !
Beaucoup d'amplis disposent d'une boucle d'effets, destinée à recevoir dans l'ordre phaser, flanger, chorus, pitch-shift, harmonizer, délai réverb, etc. On peut aussi y placer un égaliser et on vérifiera surtout le bon niveau (de-20dB à +4dB) selon les appareils connectés (pédales ou racks). Les wah, whammy, octaver, overdrive, distorsion, sont plus efficaces placés avant l'entrée du préampli.
Après quelques années, les potards de vos instruments, amplis, effets émettent parfois des crachottements. Ils ont pris la poussière, un coup de bombe aérosol de nettoyant contact suffit généralement pour y remédier.
On peut légèrement améliorer l'efficacité des vibratos vintage des Strat en desserrant de quelques tours quatre des six vis de fixation (celles du centre) du bloc chevalet.
 
Les Saddle Singers, petites pattes en laiton à placer dans le logement des cordes des vibratos à blocage freinent l'usure des pontets, améliorent l'intonation et le sustain.
 
Si vous voulez ajouter à votre saturation un tranchant qui découpera un mix comme un laser, réduisez les graves de 5dB à 80Hz, les médiums de 10dB à 250 et 500Hz et boostez les aigus de 10dB à 7kHz. Attention, ça décoiffe !
L'emploi d'une légère disto (genre Tube Screamer, Blues Driver et autres Juice Box) pour renforcer la saturation naturelle d'un ampli à lampe est imparable. Stevie Ray Vaughan utilisait parfois 2 Tube Screamer en série, le premier boostant le second.
Evitez d'étreindre le manche de votre guitare dans une main en serrant, dans l'autre, le manche d'une basse, les deux branchés. Le choc électrique pouvant résulter de l'inversion des polarités, sans danger, est peu agréable (à moins que vous souhaitiez une nouvelle coiffure). Vous pouvez toujours prétexter un besoin urgent pour piéger votre bassiste.
 
Un médiator de faible épaisseur (0,50mm) excelle à faire ressortir le cristallin d'un jeu en arpège. Un plus dur (2mm) donne du poids aux power chords et solos.
Vous désirez que la tige de vibrato de votre Strat reste en place sans serrer comme un malade ? Achetez un rouleau de ruban Téflon chez un quincailler et fixez en un bout sur le pas de vis de la tige. Revissez en forçant un petit peu au début.

Ma vision de la guitare

Réglez la hauteur des micros de votre gratte. Trop bas, le signal est faible et inexpressif. Trop haut, le champ magnétique exercé sur les cordes freine leur vibration. En saturé, si vous percevez un léger effet de phasing, cela veut dire que le micro est trop près des cordes... et oui !
 
Le traitement des effets affecte un peu la brillance de votre son en général, un exciter (Aphex, Rocktron, Behringer, BBE, etc...) placé dans la boucle d'insertion de votre ampli donne une sacrée richesse en fréquences harmoniques.
Si vous tournez beaucoup, marquez vos câbles et accessoires d'un signe distinctif. Cela évite bien des confusions au moment de remballer le matos, surtout quand plusieurs groupes se produisent.
Nouveau dossier : LE GUIDE DU MATOS ON THE ROAD : Tout ce qu'il faut avoir avec soit pour partir en tournée.
Compressez pour extraire une partie de guitare d'un mix touffu. Réglez le ratio de votre compresseur sur 2:1 le seuil à -5dB, et l'attaque sur Fast. Si vous voulez des cocottes funk qui claquent, poussez le ratio à 4:1 et le seuil à -10dB toujours avec une attaque rapide, mais cette fois fois avec une relâche (Release) assez longue pour que l'effet se prolonge un peu.