A Lionel (guitare/chant)

1. Quelles sont tes relations avec Guy ?
    Tu sais lorsque j'ai créé le groupe en 1992, c'était plus par besoin  de faire quelque chose durant 
mon service militaire ; histoire de ne pas perdre mon temps. Ma rencontre avec Guy n'a pas été un coup 
de foudre, mais simplement de la camaraderie le temps de nos répéts. On ne peut pas dire que nous 
soyons les meilleurs amis du monde, d'ailleurs nous ne nous voyons que pour les répétitions et les
concerts, mais il y a ce petit quelque chose que seul les musiciens peuvent comprendre. Quand tu 
connais l'autre depuis tant de temps, tu n'as plus besoin de t'exprimer en paroles, un regard, un geste, une
attitude et le message est passé. Guy est quelqu'un que j'aime beaucoup, il est à l'origine des BMF,
c'est la première pierre de l'édifice et elle est solide sous tous les angles. Il est honnête, respectueux, 
réfléchi et très bon gestionnaire. Il sait anticiper et prévoir ; et ça c'est très très important quand tu dois
mener une équipe de 10 personnes sur la route avec 140 000 F de matos derrière toi.

2. Tu sembles très attaché aux membres du groupe. Cela a-t-il toujours été comme ça depuis 
ces 10 dernières années ? 
    Non pas toujours. Il y a eu des  moments extraordinaires et très forts (avec Kim, Florence, Anouk, 
Christelle, Patrick (mon frère),  Laurent pour ne pas les citer) et d'autres plus difficiles avec certains.
Mais cela est normal lorsque tu dois gérer une grosse formation, planifier les saisons, rechercher les 
concerts, concevoir un répertoire ; autant de choix et de décisions à prendre où il est difficile de faire 
adhérer 100 % de l'équipe sur tes préférences. Mais je dois avouer que nous avons actuellement une
formation hors du commun. Les relations sont très fortes et l'esprit général exemplaire à tous les niveaux.
J'ai un profond respect pour tous ceux qui m'entourent aujourd'hui et je peux dire sans rougir que je les 
aime tous profondément et que j'ai une grande fierté personnelle, que je partage avec Guy, mon copain 
de galère, quant à ce que nous avons réussi à faire et la symbiose que nous avons réussi à créer.

3. Comment vois-tu l'avenir des BMF ?
    Hum ! disons que mon souhait est que la formation actuelle reste soudée malgré les différentes 
attentes musicales de chacun, je pense néanmoins aux chanteuses qui n'ont pas souvent eu l'occasion
de chanter ce qu'elles escomptaient, simplement dans un souci de répertoire et de style. Pourtant dieu 
sait qu'elles ont du mérite, du talent, beaucoup de patience et une gentillesse hors normes.
J'espère que l'on pourra à terme contenter tout le monde pour que notre équipe perdure, car je suis 
convaincu qu'ils nous reste encore beaucoup de belles choses à vivre ensemble.
J'essaye de donner le meilleur de moi-même pour la recherche de contacts exceptionnels, pouvoir à 
terme faire une première partie, pouvoir jouer avec Les Commitments ne serait-ce qu'un titre, rencontrer 
d'autres personnalités du monde de la musique. Bref, offrir à mes amis des choses inoubliables qu'ils
auront plaisir à se remémorer lorsqu'ils quitteront les BMF.


4. Ton rêve aujourd'hui ?
    Sur un plan strictement musical, ce serait de faire une première partie pour goûter à des grosses 
structures scénique, à des relations étroites avec un artiste ou un groupe de premier plan, faire une
tournée vivre la vie de stars quoi.(rires) Mais sans ce prendre la tête, la vie est trop courte !



5. Si tu avais la possibilité de revenir quelques années en arrière, quelles sont les choses que tu
ferais et celles que tu ne referais pas ?

Ah ! tout dépend de la période. 

     Tes 16-18 ans !

Et bien, ,je ne rechercherais pas à longueur de journée la femme de ma vie, je passerais moins de temps
à briquer ma voiture et plus de temps à bosser la musique. Je réfléchirais plus avant de dire et de faire les
choses ; J'irais taper aux portes des maisons de disques, écrirais beaucoup de chansons, passerais 
moins de temps devant la TV. Bref, j'accentuerais de manière notoire le travail artistique et me défoncerais
plus pour arriver à quelque chose de concret.


6. Quel est ton plus grand regret ?
Ne pas avoir assez cultivé et exploité mes possibilités artistiques, vocales et sportives. J'étais convaincu 
qu'il valait mieux être bon en tout, pour être caméléon et être apprécié, adopté et flagorné par le plus grand 
nombre, plutôt qu'excellent dans une seule catégorie. J'avais peut être tors. Ma politique m'a néanmoins 
apporté beaucoup de joie mais pas la réussite. Si j'avais passé une grande partie de mon temps à chanter, 
danser et jouer la comédie, je crois que j'aurais pu devenir quelqu'un. Maintenant c'est trop tard. Dommage.


                                                                                                                                                             Propos recueillis par ERIC
                                                                                                                                          
penseur